- Δευ, 08/12/2014 - 09:33
Appel à la Solidarité avec Nikos Romanos et les autres grévistes de la faim en Grèce
Nikos Romanos est un anarchiste âgé de 21 ans. Son nom a été rendu public lorsque, dans la nuit du 6 décembre 2008, son ami Alexandros Gregoropoulos est mort dans ses bras sous les balles d’un policier. Il a été incarcéré pour sa participation au double braquage de Velventos à Kozani en 2013. Pendant leur garde à vue, lui et ses autres 3 complices ont subis des violences policières d’une extrême cruauté. 4 décembre 2014 : Nikos Romanos est en grève de la faim depuis le 10 novembre dernier pour l’obtention des sorties d’études. Etant en prison, il a passé le concours d’entrée à l’université, mais les autorités lui refusent obstinément les permissions de sorties que le droit prévoit pour les prisonniers-étudiants. Hospitalisé depuis plusieurs jours, le seuil critique pour l’arrivée des dommages irréparables semble franchi, le risque de mort est imminent. 6 décembre 2008 : Alexandros Gregoropoulos tombe mort sous les balles d’un policier. Il laisse son dernier souffle dans les bras de son ami, Nikos Romanos. Des émeutes insurrectionnelles éclatent d’abord à Athènes, dans une ampleur inimaginable pour une métropole occidentale, puis partout en Grèce. Décembre 2008 sera un mois de révolte (connu sous le nom de dekemvriana il rappellera la première incidence de ce nom, les dekemvriana de l’hiver 1944 et la bataille d’Athènes). Aujourd’hui, à 2 jours de l’anniversaire de la mort d’Alexandros Gregoropoulos, les autorités grecques semblent déterminées à « sacrifier » d’autres vies pour maintenir l’ordre. Alors que la Troïka réclame un énième prolongement du mémorandum (de 6 mois) assortis de mesures supplémentaires, la succes story du gouvernement tombe dans l’eau. La tactique est bien connue : il faut détourner l’attention de « l’opinion publique » vers autre chose, et le plus souvent vers la démonstration « sécuritaire » d’un pouvoir viril qui maintient l’ordre à tout prix. Des manifestations de solidarité ne cessent de se multiplier tous les jours, à Athènes et dans d’autres villes grecques et européennes. Mais Nikos Romanos n’est pas seul. Par solidarité avec son camarade, Yannis Michailidis a également entamé une grève de faim et se trouve actuellement hospitalisé. Depuis le 19 novembre des réfugiés Syriens et Syriennes occupent la place de Syntagma devant le parlement grec. Depuis quelques jours un certain nombre d’entre eux a également entamé une grève de faim pour demander l’asile politique et des documents de voyage. Ils adressent aux autres pays membres de l’UE leur par de responsabilité. C’est cette même place de Syntagma qui a été occupée durant 2011 pendant le déploiement du Mouvement de places. L’histoire ne se répète pas toujours en farce. Nous affirmons notre solidarité totale avec Nikos Romanos et les occupants de la place Syntagma ; SOLIDARITE FACE A LA BARBARIE ! Premiers signataires : Jacques Rancière, Camille Louis, Maria Kakogianni, Stéphane Douailler, Marie Cuillerai, Étienne Balibar, Costas Douzinas
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